CHAP 3. LES POUVOIRS
Le lendemain, on se retrouvait
toutes chez Eloïse, comme à notre grande habitude, il faut bien l’avouer.
Sa chambre était devenue notre QG,
au grand désespoir de ses parents d’ailleurs !
Nous comparions nos bagues et nous
rendîmes bien compte qu’elles se ressemblaient énormément.
Je leur racontais alors l’histoire
de ma mère.
« C’est
quand même bizarre je trouve ! » Terminais-je
« Moi
je trouve sa cool ! Sa veut dire que t’a du sang magique que moi aussi, si
j’écoute ma tante et que surement Eloïse aussi » Chantonna Cléo.
« Grimoire, mon beau grimoire,
viens jeter un sort à Cléo et jade ! » Clama Eloïse. » « Mais non, je
rigole, bon laissons cette histoire de coté et enfilons nos bague, au moins, on
peut dire qu’elles sont très cool. Sa me fait penser à un truc. » Déclara t- elle en voyant nos têtes de « pas contentes »,
tout en enfilant sa bague.
Nous l’imitâmes Cléo et moi.
« Les filles, il faut que je
vous parle d’un truc hyper, giga, méga, important ! » Commença Cléo.
« Hier soir, j’ai rêvée que Cléo
avait une vue super développée et que toi, tu faisais de la télékinésie. Quand
à moi, j’avais des prémonitions » Termina Eloïse.
« Eh ! Tu m’as encore coupée la
parole ! Ce n’est pas possible comme tu peux être nombriliste, c’est
exactement ce que j’allais dire » Ronchonna Cléo.
« Oh là ! Oh là ! "Je
désamorce la bombe tous de suite. "On se calme et on reprend tout
depuis le début, donc vous avez fait le même rêve ! Et alors ! Moi j’ai bien
mangée des biscottes au p’tit dej et y'a pas que moi sur terre ! » Me moquais-je.
« Au lieu de te moquer de nous,
et toi de me couper la parole, je vous aurais dit que je n’ai pas rêvée, j’ai
vraiment la vue super développée » S’indigna t-elle.
« Prouve-le !!! » Lâcha Eloïse sur un ton de défi « car si c’est vrai, dans ce cas, je viens d’avoir ma
première prémonition » Déclara t-elle.
« Ok !!! Tu as un soutif
bleu. D‘ailleurs, je dois t’avouer qu’il est horrible et je le sais car je
l’aperçois par les micros mailles de ton pull-over, satisfaite ! » Dit Cléo avec le sourire aux lèvres.
Eloïse leva son pull pour démontrer
la véracité des paroles de Cléo.
Mon dieu, je réalisais alors que le
vœu - vous savez ce truc débile que l’on fait en soufflant les bougies
- venait de se réaliser.
« Ca a marché ! Nous avons
des dons surnatu… » M’exclamais-je avant de tomber dans les pommes.
Je me sortis lentement de ma
torpeur et me rendis vite compte que je n’avais pas rêvé, mon estomac se noua
et je dus expliquée aux filles l’histoire du souhait tout en ni croyant pas
moi-même.
Les autres étaient aussi hésitantes
que moi, timidement et craintivement, je suggérais de prendre le joli grimoire
d'Eloïse et de choisir un sort afin de vérifier si ce qui nous arrivait, était
réel. Malgré la démonstration de Cléo, je n'arrivais toujours pas à y croire.
Nous choisîmes un sort qui mettait
en évidence les éléments que nous nous étions choisis par jeu la veille : eau,
feu et terre.
Il consistait à éteindre des flammes
dans un pot remplit de terre, avec de
l’eau sans jamais toucher aucun de ceux ci- dans la réalité, le sort était fait
pour éteindre des incendies, mais bon ! On n’allait pas déclencher un incendie
dans la chambre d'Eloïse pour vérifier nos nouveaux talents, donc nous
décidâmes donc de le faire en miniature.
Eloïse alla chercher un pot en terre
que sa mère n'avait pas encore utilisé pour le jardinage, et quelques
brindilles dans le jardin. Le sort consistait à enflammées les brindilles, à
les éteindre en invoquant l'eau.
Pour le faire, il fallait que nous
formions un cercle en nous tenant les mains, placer devant nous les élément nous
représentant et en psalmodiant une incantation:
“EO ramus incendo ere eo imberbris accido ere flamma,
Eo ramus incendo ere eo imberbris accido ere flamma, Eo ramus incendo ere eo
imberbris accido ere flamma…”
Nous allumâmes donc les brindilles
et concentrées, les yeux fermés, nous commençâmes à chantonner. Je rouvris
brusquement les yeux en sentant une vague de chaleur autour d'un de mes doigts,
ma bague s'était mise à scintiller, incroyable ce n'était pas une
hallucination, elle brillait, et de plus en plus fort et d’après les cris
que j’entendais, ma bague n’était pas la seule à jouer la luciole. La lumière
nous éblouie puis d’un coup plus rien, plus de lumière, plus de scintillement
seulement de superbes créatures ! Oh oui ! Créatures,
car personne ne pourrait imaginer de telles beautés.
Elles se tenaient là, devant nous,
aussi vivantes et réelles que je vous vois vous ! (Enfin, façon de parler bien
sûr).Elles étaient trois une brune vêtue d’une robe d’un bleu presque ciel, qui
ne laissait pas imaginer grand-chose. La deuxième, elle était d’un blond cendré
et ne portait que des bribes de vêtements fabriqués dans des feuilles de … en faite je ne sais pas de quels
arbres était tirés les feuilles. Quand à la troisième qui était d’un rouge
orangé chatoyant, elle était habillée de lambeau de robe accrochés les un aux
autres par je ne sais quel magie des couleurs allant du bordeaux au jaune.
Le silence ce fit long, je regardais
mes amies toutes aussi stupéfaites que moi. Mais qui étaient-elles ? Que
nous voulais telles ? Toutes ces questions tournaient dans ma tête et je
sentais bien que je n'allais pas tarder à avoir une réponse !
Pour notre bonheur ou notre malheur,
Là était la question essentielle, car à ce moment là, rien n’était
certain.